Vous aimez la littérature asiatique… ou vous avez envie de découvrir quelques bons romans écrits par des auteurs natifs d’Asie ? En ce début d’année, j’ouvre mes chroniques à la littérature pour adultes autour du voyage, et le Prix Emile Guimet sera mon premier article du genre.
Que récompense le Prix Émile Guimet 2021 ?
Impulsé par le Musée Guimet, musée national des arts asiatiques à Paris, ce prix récompense un livre paru il y a moins de 10 ans dans son pays d’origine (appartenant à l’aire géographique des collections que le musée Guimet à Paris conserve), et traduit en français durant l’année civile précédant sa remise.
La présidence du jury de l’édition 2021 a été confiée à Régine Hatchondo, présidente du Centre National du Livre (CNL). Le jury était composé de l’écrivain et essayiste Pascal Bruckner, de l’écrivain Olivier Rolin, du délégué général du Syndicat de la Librairie Française, Guillaume Husson, du traducteur et sinologue Jean-Claude Pastor et de Sophie Makariou, présidente du MNAAG.
A noter : Madame Priti Paul est mécène du prix, avec l’aimable soutien de Apeejay Trust pour commémorer le 100ème anniversaire d’Oxford Bookstore.
Prix Guimet 2021 décerné à NG Kim Chew pour son roman « Pluie »
Les livres en compétition pour ce Prix étaient :
- Les Disparus de la Purple Line, Anapara Dipa, traduit par Élisabeth Peellaert, Les Presses de la cité (Inde)
- Lune de papier, Mitsuyo Kakuta, traduit par Sophie Refle, Actes Sud (Japon)
- Trois jours dans la vie d’un yakuza, Hideo Yakuda, traduit par Mathilde Tamae-Bouhon, Les éditions de l’Observatoire (Japon)
- Ret Samadhi-Au-delà de la frontière, Geetanjali Shree, traduit par Annie Montaut, Éditions Des femmes-Antoinette Fouque (Inde)
- Pluie, NG Kim Chew, traduit par Pierre-Mong Lim, Éditions Picquier (Malaisie)
C’est à l’occasion de la Nuit de la lecture, le 20 janvier 2022 que le Prix Guimet 2021 a été décerné à NG Kim Chew pour son roman « Pluie ».
Présentation du roman par la maison d’édition :
« La pluie s’abat sur la forêt vierge malaisienne. Le tumulte emplit tout le ciel et la terre, comme s’il n’y avait plus ni jour ni nuit, ni début ni fin. Noyée sous le déluge, en bordure d’une plantation d’hévéas, se tient une petite maison qui abrite une famille de migrants chinois, le père, la mère et leur petit garçon Sin. Ce soir-là, les chiens aboient soudain furieusement, le père change de visage : un tigre rôde autour de la maison.
Les jours sont rythmés par le rude labeur de la récolte du latex. On entaille avec eux le tronc des arbres immenses qui parfois tombent et tuent, on affronte les tempêtes, les inondations, les violences de l’invasion japonaise qui n’épargneront pas les hommes. On se laisse conduire au cœur de la jungle à la rencontre des morts et des esprits qui la peuplent. On se laisse envoûter par ce roman hypnotique traversé par un grand souffle poétique. »
Envie d’en découvrez un extrait ? Rendez-vous sur le site des Editions Picquier pour lire le début de ce roman.
Ce prix m’ouvre de nouveaux horizons de lecture !
Sandrine Damie