Un livre dans ma valise Europe,Lecteur ado,Lecteur junior Une malédiction tenace en Italie

Une malédiction tenace en Italie


Littérature jeunesse et Italie

La maison d’édition Gulf Stream nous a concocté une trilogie au coeur de l’Italie du XVe siècle. Entre jeux de pouvoir, trahisons et amour des arts, « la malédiction de la pierre de lune » de Catherine Cuenca devrait combler les bons lecteurs / bonnes lectrices (et leurs parents).

Littérature jeunesse et ItaliePour un long séjour en terres toscanes ou tout simplement un week-end en famille à Rome ou Florence, emportez le 1er tome de « la malédiction de la pierre de lune » de Catherine Cuenca (250 pages).

Carla, 15 ans, est orpheline et vit chez son oncle, un tailleur reconnu de Florence. Si son bienfaiteur la destine à une vie de femme mariée dévouée à son époux, Carla rêve de peinture à longueur de journées… D’ailleurs, elle s’échappe régulièrement de sa « prison dorée », avec la complicité de son amie et voisine, Léna, pour acheter la matière première indispensable pour peindre. Mais hélas, le temps de l’insouciance va vite prendre fin : Léna va se marier, et elle offre une pierre de lune à Carla en cadeau d’adieu. Cette pierre a le pouvoir de préserver la pureté et la vertu de celle qui la possède. Mais Carla et Léna sont loin d’imaginer l’autre secret de cette pierre.

Tout s’accélère, les rencontres, les apparitions, le début des ennuis, une conspiration au coeur de Florence, la fuite de Carla… et nous voici à l’aube du 2e tome, qui se passe entièrement à Rome. Loin de Léna, c’est désormais auprès de Vincenzo que Carla évolue. Elle devient la demoiselle de compagnie d’une riche et jeune romaine, mais ses démons ne sont jamais très loin. Alors que son talent commence à être reconnu, le complot des Médicis contre le pape la mènera-t-elle à sa perte ?

Il faut croire que non puisque le 3e tome (publication prévue en mai 2015) nous permettra de retrouver Carla du côté de Naples, après un passage plus qu’éprouvant par les tribunaux d’inquisition à la fin du 2e tome.

Le rythme est soutenu, les caractères des personnages se dévoilent au fil des pages, l’intrigue prend vite de l’épaisseur… et les apparitions de la mère de l’héroïne – sorcière brûlée sur le bûcher – sont suffisamment rares pour que le fantastique n’entame en rien la fable historique.

Le plus de ce roman : les courtisans et amateurs d’art en pleine Renaissance italienne offrent une galerie succulente de portraits ! On sent la patte de l’Historienne dans cette aventure entre fantastique et roman historique.

Autant vous dire que j’ai hâte de lire le 3e tome en 2015.

Sandrine Damie

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