« Tant que le café est encore chaud » est un best seller mondial, né de l’imagination de Toshikazu Kawaguchi, auteur japonais de pièces de théâtre et de romans. Il s’est vendu à 1 million d’exemplaires au Japon et connait un succès aussi fulgurant en France.
Tant que le café est encore chaud
Imaginez un café en sous-sol dans une ruelle de Tokyo qui a la particularité de vous téléporter dans le passé. Mais attention, ce retour dans le passé se fait dans des conditions très strictes : il faut s’assoir sur un tabouret (très souvent occupé par une jeune femme qui ne laisse pas sa place facilement…), retourner dans le café à une date précise et y rencontrer une personne, qui est déjà allée dans le café. Autre condition incontournable : revenir dans le présent tant que le café est encore chaud. Autant dire que peu de candidats sont éligibles à ce voyage à travers le temps… C’est ce qui le rend si précieux !
Ce huis clos intimiste est l’adaptation d’une pièce de théâtre de sa société 1110 Productions, qui a remporté le grand prix du 10e Festival dramatique de Suginami. Les descriptions détaillées de chaque tenue, les mimiques des personnages, le lieu unique où tout se joue… tout est calqué à merveille sur le rythme d’une pièce de théâtre (1 chapitre = 1 acte).
Une fois le décor planté, j’ai eu hâte de faire la connaissance de la personne qui allait s’assoir sur le fameux tabouret. Car évidemment, tout se joue en peu de mètres carrés, un « ding-dong » et la saynète commence. Je retiens mon souffle. Je m’interroge sur la quête du personnage et je me laisse embarquer avec lui de l’autre côté de son histoire.
Ce que je ne vous ai pas encore dit ? Le retour dans le passé et les interactions pendant ce court lapse de temps n’auront aucune emprise sur l’avenir : ce qui doit arriver, arrivera.
Il est question de famille, de transmission, de regret, de non-dit… des thématiques universelles traitées avec beaucoup d’humanité.
La bonne nouvelle : l’auteur a écrit une suite à ce roman sur le temps qui passe, nous échappe et est au final si précieux. J’ai hâte de me retrouver dans l’alcôve du café Funiculi Funicula » en lisant « Le Café du temps retrouvé ».
Et en anglais, il existe déjà trois tomes :
Au final, un roman court, bienveillant, facile à lire. Un peu un « feel good » à la japonaise !
Bon voyage à vous !
Sandrine Damie
J’ai vraiment beaucoup aimé la douceur de ce café et pourtant j’ai pleuré plus d’une fois en suivant certaines rencontres. Par contre, j’aime le côté clos et fini et je n’ai pas prévu de lire la suite.
coucou, de mon côté, je suis curieuse de la façon dont l’auteur va nous surprendre dans le 2e tome puisque l’on connait bien le principe du café qui doit être encore chaud. Je te dirai si cela m’a autant plu que le 1er.