« La main qui guérit » de Lina Maria Parra Ochoa est le premier roman que je lis d’une écrivaine colombienne. Il est ici question de pouvoirs surnaturels, transmis de femme en femme, depuis la nuit des temps.
Mon avis sur cette lecture aux accents colombiens
Le roman suit l’histoire de Soledad, une jeune fille qui, sous l’influence de son institutrice Ana Gregoria, découvre ses pouvoirs surnaturels. Elle prend peu à peu conscience qu’elle a le don de la « main qui guérit » et va suivre l’initiation secrète de son institutrice, elle-même guérisseuse. Mais attention, la main qui guérit peut aussi assouvir des envies de vengeance.
Des années plus tard, après la mort de son père, Lina, la fille de Soledad, se retrouve à explorer cette même magie et les pouvoirs qu’elle donne. Elle doit comprendre et maîtriser ses propres dons, confrontée à l’héritage familial et à son propre destin.
Ce roman offre une immersion dans un monde où les sciences occultes et la magie font partie intégrante de la vie quotidienne, tout en questionnant la place des femmes dans la transmission du savoir et du pouvoir.
La douleur y est très présente, celle de Lina et celle de son père, mais aussi des âmes en peine qui errent entre deux mondes. J’ai aimé découvrir cette approche des esprits, notamment avec le mythe de Babalu ayé (sorcier associé à la guérison et à la terre).
À noter : certaines descriptions peuvent heurter la sensibilité. Si le propos est assez onirique, certaines scènes surnaturelles sont « trash ».
Une lecture étonnante.
Sandrine Damie
La main qui guérit
De Lina María Parra Ochoa
Éditions Les Escales
21 euros