Professeur des écoles à mi-temps, Olivier Dupin consacre de plus en plus de temps à l’écriture de livres pour enfants. Zoom sur son dernier roman : « casse-tête anglais – enquête à la Tourmeline » (éditions Les Minots).
Vous avez une trentaine de romans et albums jeunesse à votre actif. Qu’aimez-vous dans le fait d’écrire pour des enfants ?
J’aime le fait de participer à l’apprentissage des lecteurs, de contribuer à leur faire aimer la littérature. C’est aussi un genre que j’apprécie beaucoup, car il est extrêmement diversifié et audacieux. Je peux écrire des textes très variés : du conte pour les tout-petits, à lire avant de s’endormir, aux romans policiers pour les plus grands, en passant par les albums humoristiques.
« Enquête à la Tourmaline » est une jeune collection de romans policiers pour les 8/11 ans. Quels sont les « ingrédients » clés pour retenir l’attention d’un jeune lecteur dans une intrigue policière ?
Tout commence par l’intrigue elle-même, que j’essaie d’imaginer à la fois complexe, pour que le lecteur ne la devine pas d’entrée, et facilement compréhensible au regard des indices disséminés au coeur du texte. C’est, je le pense, l’ingrédient principal.
Ensuite, je crois qu’une des clés est le travail autour des personnages. Ils doivent être attachants, bien définis dans leur caractère.
L’autre ingrédient qui me tient à coeur dans cette collection est la part laissée à l’humour. Le personnage de Milord, le chat, y participe grandement.
Enfin, la structure du texte est également essentielle. J’apporte un grand soin aux fins de chapitres, afin qu’ils se terminent sur une note de suspense, et que le lecteur ait envie de se plonger immédiatement dans la suite.
Vous venez d’achever le 3e tome de la collection « Enquête à la Tourmaline ». Comment est née cette collection ?
J’ai su par Angéline (l’éditrice des Minots), qu’elle souhaitait créer une collection « mystères ». J’ai proposé divers projets, dont le premier tome d’Enquête à la Tourmaline, que je venais d’achever. J’ai été ravi qu’il lui plaise. À sa demande, je me suis lancé dans les 2 tomes suivants.
Pouvez-vous nous présenter Élise et son chat Milord ?
Elise est une petite fille de 8 ans, à l’intelligence remarquable (c’est ma Sherlock Holmes à moi) et à la mémoire hors du commun. Elle vit seule avec son papa et son chat Milord, à Montmartre.
Milord, quant à lui, est un vieux chat bougon. Il s’est autoproclamé « prince des toits ». Il ne supporte pas d’être commandé par les humains, dont il a parfois une piètre opinion, sauf quand il s’agit d’Elise.
C’est leur collaboration qui permet généralement la résolution des enquêtes.
Après le cambriolage du tome 1 et le fantôme du tome 2, les nouvelles aventures d’Elise se déroulent à Londres. Pourquoi ce choix ?
C’était une proposition de l’éditrice, qui souhaitait faire voyager les personnages. Le choix de Londres me convenait totalement, car j’ai pu relier l’intrigue à Sherlock Holmes, héros favori d’Elise (et le mien…).
Que va-t-il lui arriver sur place ?
Un mystérieux cambriolage va avoir lieu chez leur logeuse : alors que personne n’est entré, ni sorti de la maison, le coffre-fort a été dévalisé. C’est un « mystère de chambre close ». Les nombreux personnages qui vivent dans la maison sont autant de suspects aux personnalités surprenantes.
Avez-vous déjà en tête la prochaine « enquête à la Tourmaline » ?
Absolument. Les personnages existent déjà dans mon esprit, les thèmes également ainsi qu’une partie de l’intrigue. Le succès des premiers tomes nous indiquera si cette nouvelle histoire peut voir le jour ou pas. Si c’est le cas, les héros voyageront de nouveau.
Propos recueillis par Sandrine Damie
A noter : les illustrations sont réalisées par Michael Schauss.