Les nouvelles « Aventures d’Anouk et Benji » vont vous mener sur la Croisette à Cannes. Mymi Doinet a très gentiment répondu à mes questions sur Anouk, son humour et ses lieux d’enquête !
Vous venez de publier le 3e tome des « aventures de Anouk et Benji ». Pouvez-vous nous parler de la naissance de ce sympathique duo ?
En fait, j’ai écrit de très nombreuses Premières lectures destinées aux CP-CE1. Dans la droite ligne des « Animaux de Lou » s’adressant aux 6-7ans, j’ai voulu poursuivre la route avec mes lecteurs et leur donner le bonheur de me lire, encore et encore, au fur et à mesure qu’ils grandissent… Voilà pourquoi j’ai inventé ce duo des « Aventures d’Anouk et Benji », tandem qui, lui, s’adresse aux 7-9 ans.
Les illustrations sont réalisées par Glen Chapron. Comment avez-vous travaillé ensemble pour que Anouk et Benji prennent vie ?C’est la directrice artistique de chez Nathan qui a fait ce beau casting. J’ai ensuite rencontré Glen à Montreuil où nous avons dédicacé ensemble sur le salon.
J’adore son style, Glen a le don d’apporter une super ambiance à mes fictions, et il invente à chaque fois toute une galerie de portraits hyper chouettes pour chacun de mes personnages. J’aime aussi beaucoup ses couleurs, bref, je suis archi fan de son travail !
Si vous deviez présenter Anouk à des enfants, que diriez-vous d’elle ?
Je dirais qu’elle leur ressemble : elle est espiègle, directe et sans chichis. Elle se mêle gentiment de tout, et a pour but de démêler les enquêtes avec Benji, son husky chéri. Ils se plantent parfois, mais à eux deux, ils finissent toujours par résoudre chacune des énigmes tôt ou tard.
Y a-t-il un peu de vous dans cette jeune enquêtrice ?
Oui, comme Anouk, j’ai le sens de l’observation, et comme elle j’adore les animaux, les chiens, les matous aussi.
Après la Bretagne puis Venise, Anouk et Benji se retrouvent sur la Croisette pour le festival de Cannes. Comment décidez-vous du lieu de chaque roman ?
Chaque lieu s’impose par l’histoire elle-même. Que cela se passe dans des endroits précis m’aide aussi à la description de chaque scène, je les mets en relief comme un metteur en scène qui irait y repérer chaque plan.
Dans « enquête sur la Croisette », quel est le défi d’Anouk et Benji ?
Retrouver Théodore, le chien star de Lady Nougat, l’héritière des bonbons qui collent aux doigts. Anouk va avoir du fil à retordre car un gang de dépeceurs de chiens sévit dans la région. La mission d’Anouk est de taille : le toutou vedette, un craquant « jack russel » doit être présent pour la remise de la palme le soir même…
Dans chaque aventure, l’humour a sa place. Ici, vous vous en prenez gentiment aux tics de langage d’une starlette. Est-ce un art difficile de faire rire les enfants ?
Oui, comme vous l’avez très justement remarqué, cette collection a un petit plus : dans chaque titre l’un des personnages a effectivement un tic de langage. Dans « Une carabine dans les sardines », monsieur Mohamed, l’épicier, parle en rimes. Dans « Cap sur le carnaval » la grand-mère d’Anouk utilise des mots à la place d’autres, ainsi quand elle parle de Venise sa ville, elle nous décrit Denise. Dans « Enquête sur la Croisette », Lady Nougat, en archi femme d’affaires, utilise uniquement des expressions avec des chiffres. Ces jeux de linguistique sont hyper ludiques pour les enfants et très appréciés aussi des enseignants qui en font, en classe, des jeux d’écriture.
Vous êtes-vous déjà lancée dans les prochaines aventures d’Anouk et Benji ? Si oui, pouvez-vous nous dévoiler leur destination ?Oui, le 5e tome est écrit. Une histoire forte et émouvante dans le milieu équestre. Pour le 6e tome, j’ai déjà ma petite idée, elle mijote dans mes neurones.
Je suis une accro à l’écriture : je travaille même les jours de fête et également pendant les grandes vacances, c’est mon énergie, ma raison de vivre. Quand je n’écris pas, je rencontre mes lecteurs dans les écoles et médiathèques, un vrai bonheur de leur raconter l’envers de mon décor et de leur faire créer quelques belles pages à leur tour aussi, notamment au cours des ateliers d’écritures autour des comptines, l’art de la rime – les gamins adorent – c’est du slam ! Et puis cette année, je voyage deux fois plus, mon roman « Pas touche à Charly » étant nominé sur plusieurs prix dont celui des Incorruptibles, et il vient déjà de recevoir le prix Gayant. Une consécration pour cette histoire vraie de SDF, horloger au chômage. Je parle de tout cela sur mon blog : http://mymidoinet.blogspot.com/ et sur ma page Facebook bien sûr.
Propos recueillis par Sandrine Damie