Partant avec l’idée d’adopter un enfant sauvage en guise de petit frère, Astrid Bromure va avoir plutôt l’occasion de réfléchir aux différences culturelles. Un album drôle qui, l’air de rien, amène le lecteur à réfléchir à sa façon de voir les autres.
Si votre enfant a plus de 8 ans, il connait déjà probablement les facéties d’Astrid Bromure. Cette demoiselle, enfant unique d’une famille aisée, n’en fait qu’à sa tête. Fabrice Farme signe ici le 3e tome de la vie de cette fille de bonne famille évoluant dans un univers Arts Déco.
A noter : Fabrice Farme est aussi l’un des co-auteurs de la série « La famille pirate » dont mes enfants sont fans (et moi aussi…).
Astrid Bromure : comment épingler l’enfant sauvage
Astrid a un caractère bien trempé. On pourrait même dire que c’est une sacrée tête de mule quand elle a une idée en tête… et cette fois-ci, ce n’est pas une mince affaire. Alors qu’elle est plutôt solitaire, elle voudrait désormais un petit frère, mais ses parents n’en ont aucune envie. Ils sont déjà indifférents à leur gentille Astrid, alors pourquoi songer à un 2e enfant ?
Qu’à cela ne tienne, Astrid attire l’attention de sa mère – fan de botanique – vers un pays d’Afrique regorgeant de spécimens qui pourraient lui plaire. Une bonne intention, me direz-vous ? Bien évidemment, mais une intention bien intéressée : Astrid a entendu à la radio que dans cette même région africaine, vivaient des enfants sauvages.
Embarquée avec ses parents et sa clique de servant.e.s, Astrid découvre que le quotidien en Afrique est bien différent des représentations qu’elle s’en fait.
A la lecture de son aventure dans la jungle du Gabokonga le jeune lecteur prend conscience des différences culturelles, des perceptions aussi différentes d’attitudes ou de coutumes. Sous couvert d’une histoire farfelue dont Astrid a le secret, cet épisode – sous d’autres latitudes – invite à la tolérance, à l’écoute de l’autre et au respect de chacun dans sa diversité.
Les relents de colonialisme des parents sont vite balayés par les brillantes démonstrations des papous sur les coutumes, leur savoir-être et leur façon de voir la vie. Le « petit personnel » est aussi ouvert d’esprit pour faire comprendre à Astrid que chacun a sa place sur cette planète. Une BD à glisser dans le sac de tout enfant qui part découvrir le monde !
Sandrine Damie
Astrid Bromure : comment épingler l’enfant sauvage
De Fabrice Farme
Rue de Sèvres
10,50 euros
Extrait :