François Place invite à l’évasion et au dépaysement extrême avec « Angel, l’indien blanc »(Casterman). Il narre sans pareil le destin d’un jeune esclave né en Espagne au XVIIIe siècle, évoluant sur des mers jusque là inconnues.
François Place nous a accoutumés aux grandes expéditions. Avec ce nouveau roman, « Angel, l’indien blanc » (Casterman – dès 12 ans), il nous plonge dans une aventure aux accents fantastiques au coeur des terres australes au XVIIIe siècle. Et quelle invitation au voyage !
Pour les jeunes ados en quête de découverte, de grandes épopées et d’aventures aux longs cours, « Angel, l’indien blanc » va répondre à leurs attentes. Et François Place, l’auteur de ce roman épique s’est déjà distingué par de précédents romans : l’ouvrage « Les derniers géants », a été récompensé par une dizaine de prix à sa sortie en 1992. Il a reçu également le Grand Prix de la foire de Bologne pour « L’atlas des Géographes d’Orbae » en 2012.
Angel, l’indien blanc a un destin d’exception. A première vue, un métis né d’un viol de sa mère européenne par un Indien avait une chance de survie limitée. C’était sans compter sur la vitalité et l’énergie qui habitent ce jeune indien blanc dont le destin va le mener à Venise en passant par les terres australes.
La vie d’Angel est pleine de rebondissements. Enlevé à sa mère, il est vendu comme esclave à Buenos Aires. La cruauté d’un marchand du port – qui le jette régulièrement à l’eau, dans des positions de plus en plus cruelles pour se distraire – lui apprend à nager. De là viendra son surnom « Salto del angel ». Quittant le navire de son bourreau à la nuit tombée, il grimpe sur le Neptune, en partance pour les glaces du grand Sud. Entre tempêtes et icebergs, les occupants du bateau font la connaissance du peuple Waonoas, « humains aux deux bouches ». Suite à une altercation avec ce peuple étrange – que la plupart des marins et savants du Neptune prennent pour des créatures inhumaines – Angel et Corvadoro, un érudit vénitien, vont vivre des mois hallucinants au coeur de cette communauté.
François Place nous plonge alors dans un monde d’évasion et de poésie. Réalité ou hallucination, quel écho recevra le récit des deux miraculés de retour à Venise ?
« En Amérique vous étiez un esclave ; sur Le Neptune, simple matelot, un va-nu-pieds ; ici il y a deux mois, un étranger sur le point de mourir de froid ; il y a six jours, un meurtrier, frappé de tabou ; il y a trois jours, un condamné au sacrifice. Or, mon cher Angel, il faut bien vous rendre à cette évidence que, depuis votre retour du pays des gens-de-l’eau, tout a changé : vous n’êtes plus rien de tout cela. On peut dire que vous vous êtes débarrassé de ces dépouilles, de ces fripes qui nous cachaient votre vérité profonde. »
Partez sans tarder à la rencontre du peuple des Deux-Bouches, des esprits du feu et du froid, des Gens de l’eau, des Plumes grises et des Plumes blanches… laissez-vous emporter au delà des frontières connues pour une immersion dans un monde où la ligne entre imaginaire et réel semble si ténue.
Sandrine Damie
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