Avec l’album « Je t’appellerai Baïna », Lucca et Arno signent une belle histoire sur la place des filles dans les familles en Mongolie. Baïna ne va pas manquer de bousculer l’ordre établi pour le plus grand plaisir des jeunes lecteurs et lectrices !
A la maison, les enfants apprécient la collection L’heure des histoires éditée par Gallimard Jeunesse. Le petit format souple de l’album et son histoire courte sont deux atouts pour lire une dernière histoire tous ensemble avant de se coucher.
Dans Je t’appellerai Baïna de Lucca et Arno, deux familles mongoles vivent un moment intense sur leur campement. Les deux mères sont sur le point d’accoucher :
- la 1re famille n’a que des filles… et Khanty, le père rêve d’avoir enfin un garçon pour s’occuper des chevaux ;
- la seconde famille n’a que des garçons… et Tchemèk, le père rêve d’un nouveau fils !
Et comme on s’en doute, le 1er va avoir une fille tandis que le second va être exhaussé : encore un garçon ! Khanty est si déçu qu’il décide de ne pas donner de prénom à cet enfant. On l’appellera « Petite fille ».
Autant vous dire qu’en lisant le début de l’histoire, ma fille de 10 ans est furieuse du traitement fait à ce nouveau-né, juste parce qu’elle est une fille ! Heureusement, Petite fille grandit au côté de Dalaan, devenant chaque jour plus à l’aise à cheval que son compagnon.
Aller au delà des traditions mongoles…
Elle se révèle être une cavalière exceptionnelle, toujours là quand les hommes ont besoin d’un coup de main. Sa force de caractère, sa persévérance et son excellence vont faire plier les hommes qui l’acceptent dans leur cercle de cavaliers et de gardiens de chevaux. Elle obtiendra même un prénom finalement : Baïna !
Quelle belle leçon pour nos enfants !
Côté illustrations, les contours des personnes comme des paysages avec des traits prononcés de couleur marron apportent un côté très moderne à l’histoire. Merci à Arno pour cette interprétation originale des terres mongoles.
Sandrine Damie
« Je t’appellerai Baïna »,
de Lucca et Arno
Gallimard Jeunesse
5,50 euros
A noter : cette histoire avait déjà été publiée en 2003 aux éditions Sarbacane.
