Susanne Brouchet a eu le privilège de se plonger dans le monde de Roald Dahl durant une escapade de quelques jours au Royaume-Uni, concoctée par VisitBritain. Retour sur son expérience « dahlesque »…
Je suis partie sur les traces de ce bon géant de la littérature anglaise, né il y a 100 ans. Dans le village où il a longtemps vécu, Great Missenden, et où un musée lui est consacré, je me suis assise sur le joli banc qui surplombe sa tombe. A côté de moi, Sophie Dahl, sa petite fille qui est un mannequin célèbre, raconte ses souvenirs à une journaliste britannique.
Les jolies maisons de Great Missenden :
C’est là que j’ai décidé de suivre les conseils que Roald Dahl donnait aux milliers d’enfants qui lui écrivaient : si la réalité ne vous semble pas assez passionnante, inventez-la ! C’est parti pour une interview à travers le temps.
Roald Dahl avec Willy Wonka et Matilda :
Roald Dahl, aimez-vous les enfants ?
Bien sûr ! Les enfants sont les êtres les plus inventifs et intéressants. Ils sont capables de vivre dans des mondes fantastiques, de faire naître une autre réalité si leur quotidien ne leur plait pas. C’est cette capacité qui m’a permis de supporter l’internat. J’étais seul, loin de ma mère veuve et inquiète, les cours étaient ennuyeux et les châtiments corporels encore autorisés. Je me suis donc inventé la vie d’un élève modèle, Boy, et je racontais ses exploits dans les lettres que j’envoyais à ma mère. Je me suis vengé de mes professeurs dans de nombreux livres, comme Matilda par exemple, avec le personnage de Miss Trunchbull (Mlle Legourdin).
Réplique du fauteuil d’écrivain de Roal Dahl dans le musée de Great Missenden :
Et pourtant, dans Sacrées sorcières ou Le bon gros géant, vous faites très très peur à vos jeunes lecteurs ?
Un enfant est en effet capable d’imaginer que des sorcières se cachent parmi les humains et qu’elles leur veulent du mal. Et c’est effrayant, car ce n’est pas totalement faux. Ce que je leur raconte, c’est qu’un enfant astucieux peut combattre ces sorcières – j’avais ainsi installé des miroirs pièges à sorcières dans les chambres de mes enfants. La lecture nourrit l’imaginaire, et l’imaginaire permet de se défendre dans la vie.
La plupart de vos livres sont devenus des films à succès. Êtes-vous heureux de ce succès grand public ?
(Il grommelle des mots inconnus). Il faut lire, lire encore et lire plus. C’est le meilleur cadeau pour un enfant comme pour un adulte ! Allez ouste !
Si vous voulez découvrir comment Roald Dahl « améliorait » la réalité, passez à Cardiff, sa ville natale pour aller voir l’exposition interactive « The Wondercrump World of Roald Dahl »
C’est dans ces pots que le bon gros géant attrape les rêves des enfants. Ils sont exposés à Cardiff !
Susanne Brouchet, envoyée spéciale et super géniale pour le blog au Royaume-uni 🙂
Et pour aller plus loin :
Roald Dahl, le meilleur ambassadeur Famille de la Grande-Bretagne
Roald Dahl, le géant de la littérature jeunesse (Hors-série LIRE)